La Grande Motte : les grands catamarans sont-ils insubmersibles ?

 

Après trois saisons euphoriques post-covid pour la plaisance, les grands catamarans que l’on adore à La Grande Motte, filent sur l’eau malgré un vent  moins bien  moins  fort pour faire avancer l’industrie de la plaisance.

Quand bien même la houle de la conjoncture économique internationale vient  secouer l’écosystème de la plaisance, les catamarans du salon international de La Grande Motte ( 16 eme Multihull show) ne bougent pas. Ou si peu.  C’est ce qui ressort de l’édition qui vient de se terminer ce dimanche avec un  visitorat stable (15 000 entrées) mais avec tout de même 55 %  d’étrangers ce qui pose l’attractivité du port des Pyramides dans l’univers de la plaisance, même et surtout de la haute plaisance. « Pour nous, il y a deux grands-rendez-vous en Europe, c’est La Grande Motte en avril et Cannes en septembre. Plus un grand rendez-vous en Floride aux États-Unis » exprime Gautier Kauffmann, le jeune PDG de Windelo qui ne redoute pas du tout, les menaces de mesure de taxation   brandies par Donald Trump, pour l’unique et bonne raison que les bateaux sont par nature des biens internationaux qui passent le plus claur de leur temps  dans de seaux internationales. « Ce qui serait plus  compliqué, c’et si les États-Unis étaient touchés par une récession économique  importante qui détournerait les clients, nos clients  de l’acquisition de nos bateaux. Ou qui reporteraient leur projet. Mais à ce jour ce n’est pas le cas » poursuit le patron de Windelo, le patron de la compagnie écoresponsable  qui avance à la voile et à l’énergie solaire.

Surtoutn on comprend que les catamarans sont entrain de sauver la filière,  surtout les catamarans de grande taille. Et qu’ils séduisent  des clients qui veulent encore plus grand  avec de nouvelles propositions notamment dans les chantiers français à la pointe de la tendance et des innovations. C’est le as aussi bien chez Outremer, Bali, Catalan, Windelo ou Lagoon.

Mieux encore, les oracles et les prophètes nous pronostiquent dix années de croissance pour les catamarans avec un chiffre d’affaires global attendu à  pratiquement 10 Mds $ contre seulement 4,7 Mds $ l’an passé.  «  Dans un contexte économique   mitigé » reconnait Caroline Popovici, la directrice du salon,  les acteurs de la filière ont besoin des salons,  à la fois  place de marché et moment propice au net-working ».  La direction du salon de La Grande Motte aujourd’hui opéré par la FIN (Fédération des industries nautiques) promet pour 2026 UN  salon réorganisé  et encore plus attractif pour les meilleurs  clients qui nous viennent du bout du monde.

En 2025, cette édition, donnée comme une réussite a rassemblé 73  bateaux, 175  exposants  dont 30 %  d’étrangers.

VIE D’OC® lance la première carte des millésimes des vins du Languedoc-Roussillon

Comment s'y retrouver dans les millésimes du Languedoc  et du Roussillon ? C'est Jean-Michel Boron, maître-caviste à Narbonne et Gruissan, qui fait le ménage et le rangement  sur les étagères de la production depuis déjà des années. Ancien étudiant à l'université des Cézeaux à Clermont-Ferrand, diplômé de l'école d'agronomie Blaise-Pascal, il est devenu, au fil du temps, l'historien du goût du Languedoc. Il est  maître-caviste et dénicheur de millésimes.  Et la cartographie de tout ça, elle est sur son site vie d'oc.fr qui  répertorie désormais les meilleures  bonnes bouteilles. Mis en place avec le soutien trés actif de Jérôme Villaret, ancien directeur du CIVL. Et expert en vins du Languedoc et du Roussillon.

Pour la première fois dans l’histoire du vignoble languedocien, le site internet www.vie-d-oc.fr propose une carte détaillée des millésimes du Languedoc-Roussillon, segmentée en cinq zones géographiques homogènes. Cette initiative inédite met en lumière la diversité et la qualité des millésimes de la région souvent sous-estimés. Cette volonté vise à mieux informer les clients amateurs sur le potentiel de garde des vins du Languedoc-Roussillon.

C’est une grande première pour le vignoble du Languedoc-Roussillon : VIE D’OC®, le leader français de la vente en ligne de vins de la région, dévoile la toute première carte des millésimes détaillée de l’histoire de ce terroir d’exception. Pour Jean Michel BORON, Maître Caviste et fondateur de VIE D’OC®, « jusque-là, les millésimes du Languedoc-Roussillon étaient souvent évalués globalement, sans distinction entre les différentes zones géographiques, une approche qui sous-estimait la diversité et le potentiel qualitatif des vins régionaux. La carte des millésimes de VIE D’OC® corrige cette vision en proposant une analyse plus fine et plus juste pour chaque terroir ».

Une mise en valeur des millésimes innovante pour refléter la diversité du vignoble

Le Languedoc-Roussillon est un vignoble vaste et contrasté où les conditions climatiques varient considérablement d’une année à l’autre et d’une zone à l’autre. Pour mieux refléter cette réalité, VIE D’OC® a découpé la région en cinq zones géographiques homogènes :

Chaque millésime a été soigneusement évalué en tenant compte des sources les plus fiables de la filière : Bulletins d’évaluations de la qualité des millésimes rédigés par les interprofessions régionales, les laboratoires œnologiques et agronomiques, les Chambres d’agriculture, Avis des syndicats de producteurs, notes des critiques vins spécialisés. Pour garantir la pertinence de cette classification, chaque évaluation a été validée par des vignerons représentatifs de leur terroir.

Redonner ses lettres de noblesse aux millésimes du Languedoc-Roussillon

Longtemps perçus comme des vins à boire jeunes, les vins du Languedoc-Roussillon démontrent aujourd’hui un fort potentiel de garde, grâce aux progrès réalisés par les vignerons et à l’évolution des pratiques viticoles. La carte des millésimes de VIE D’OC® met en lumière ces grands millésimes encore trop peu reconnus :

Cette initiative vise à faire évoluer le regard des amateurs de vin et à affirmer la place du Languedoc-Roussillon parmi les grandes régions viticoles françaises.

Le Site Internet VIE D’OC®: une expertise unique au service des vins du Languedoc-Roussillon

Avec plus de 1000 cuvées en vente, provenant de 130 domaines, VIE D’OC® s’impose comme la référence incontournable des vins du Languedoc-Roussillon. En 2024, le site enregistre une progression de +10% de son chiffre d’affaires, confirmant son statut de premier site français de vente de vins en ligne du Languedoc Roussillon par le nombre de références disponibles. Fondé par Jean Michel BORON, maître caviste et expert des vins du Sud, VIE D’OC® poursuit son engagement à valoriser la diversité et la richesse du vignoble languedocien à une clientèle d’amateurs de vins de toute la France.

Transavia l'été prochain : la tentation des îles

Le ciel  aérien européen, est dégagé malgré l’augmentation des taxes  sur les  vols, dites TSBA (taxe de solidarité sur les  billets d’avion). Transavia s’apprète à signer une  saison estivale dynamique avec l’amplification des dessertes du bassin méditerranéen. Avec  les îles comme sky-line.

Pour cet été 2025,  chargé de promesses et de réservations, Transavia, la filiale du groupe Air-France KLM, mise une nouvelle  fois sur la Méditerranée et notamment sur les  destinations insulaires. A partir du 4 avril, elle renforce aussi sa desserte des grandes métropoles européennes dans une contexte de reprise du trafic. « Nous sommes ravis d’étendre notre réseau pour cet été. Nos six bases aériennes se consolident avec de nouvelles opportunités de voyage pour des destinations qui sentent bon les vacances. Ce programme est ambitieux. Il est déployé avec des prix attractifs dans un contexte de demande soutenue » explique Nicolas Hénin, directeur général adjoint commercial et marketing pour Transavia France. Cette dynamique de la demande se manifeste à la fois pour les destinations méditerranéennes mais aussi pour les belles destinations européennes. Elle s’enrichit même au-delà de la desserte de l’archipel du Cap Vert.

Madère, Chypre, La Crête, la Corse,  destinations prometteuses

Ainsi donc les îles sont dans le viseur des programmeurs de vols de Transavia avec notamment la mise en place d’un vol hebdomadaire Marseille-Funchal (Madère/Portugal, les dimanches à partir de 65€). Ainsi les fans de foot de l’OM vont-ils pouvoir multiplier les selfies de passion dans l’aéroport Cristiano Ronaldo, la star de l’équipe nationale du Portugal. Cette saison, Marseille bénéficie de deux dessertes par semaine de Djerba (les mercredis et les dimanches à partir de 54€), notamment pour les grands hôtels all inclusive du sud de la Tunisie qui reprennent des couleurs. Depuis Marseille, chaque semaine, on peut encore s’envoler pour Larnaca (Malte) chaque dimanche à partir de 49€. Là encore c’est une nouveauté.

Montpellier-Bastia cet été.

La plate-forme de Montpellier-Fréjorgues  gagne une liaison avec la Corse : Bastia chaque semaine les samedis dès  45 € l'aller simple  mais seulement  à partir   12 juillet prochain.

Depuis, Lyon, c’est encore une nouveauté : La Canée, autrement dit la Crête, les jeudis et les dimanches à partir de 55 € (aller-simple) dès le 20 avril prochain.

Les  base Transavia  de Bordeaux et de Nantes sont   aussi mises à contribution dans le plan de développement avec deux vols par semaine (les jeudis et les dimanches à partir de 56€) pour Tirana cet été et ainsi s’ouvrir les portes de l’ Albanie, prometteuse destination touristique. Premiers vols le 10 juillet.

Pour l’Europe, Bordeaux gagne deux vols direct pour Bruxelles (les lundis et les vendredis à partir de 30 € l’aller simple). La liaison sera effective à partir du 18 avril prochain.

Paris-Orly   soigne également ses dessertes européennes avec Amsterdam,  à raison de 5  vils chaque semaine à partir du 30 mars prochain : lundis, mardis, jeudis, vendredis et dimanches, à partir de 41€ l’aller simple.

Autre nouveauté depuis Paris-Orly, la desserte  de Munich, à un tarif très raisonnable (à partir de 41 € l’aller simple) avec trois vols par semaine (lundis, jeudis, dimanches).

Les ambitions de Transavia s'affichent clairement  pour s'imposer comme le premier opérateur de desserte de  l'archipel du Cap Vert avec la réussite  des vols au départ  de Lyon et de Marseille, en supplément des sièges proposés au départ de Paris-Orly.

www.transavia.com

Le Fairmont Palace de Genève disperse son mobilier : une vente aux enchères de légende

Oh my God ! c’est la vente aux enchères  de l’année et peut-être même de la décennie. En Suisse  et même en France voisine tellement l’évènement est exceptionnel. A partir de lundi prochain 17 février, les enchères  de légende à ne pas manquer.

Fairmont Grand Hôtel vente aux enchères
Fairmont Grand Hôtel vente aux enchères

Il  s’agit de totalement  vider de son contenu mobilier le  fameux Fairmont  Grand Hôtel, *****, le plus prestigieux et le plus vaste avec ses 400  Chambres dont la majorité avec vue imprenable sur le Léman. C’est l’adresse des têtes  couronnées, des hommes et des  femmes d’affaires, des  flambeurs, l’assurance d’être très confortablement installés pour un séjour à Genève.

Mais pour la vue et la chambre, c’est trop tard. Le very palace, ce grand hôtel du quartier des Pâquis a bouclé sa réception  fin 2024  pour une période de redécoration et modernisation,  de la cave (à cigares) au grenier. Et bien sûr on change tout. Il faudra patienter : au moins  trois ans.

6000  pièces  à disperser, pour les enchères de la légende, le Fairmont.

En attendant, on disperse 6000 pièces, les cintres, les parapluies mais surtout les lits, les lampes, les écrans plats, les tables, les fauteuils, bref tout ce qui a fait le chic  luxe de ces dernières années au Fairmont Grand Hôtel de Genève. Perso, j’ai un petit faible pour un trolley à condition de lui trouver une place de premier  choix à la maison. Les curieux et les nostalgiques peuvent encore visiter l’exposition ce week-end et surtout libérer quatre journées, du 17 au 20 pour enchérir, sur place et surtout en ligne du monde entier. Et force est de reconnaître que la nouvelle de cette vente historique excite beaucoup de monde, nostalgiques ou collectionneurs pour se trouver dans ce catalogue une part de l’éternité du Fairmont.  Surtout que les mises à prix semblent raisonnables.

Fairmont Grand Hôtel de Genève

Le catalogue complet des articles disponibles est en ligne :

Début des enchères le lundi 17 février à partir de 10h00 (11h00 GMT)

 https://tinyurl.com/The-Geneva-Sale.

2025 : année du corps humain , patrimoine personnel, universel

Agir sur soi, c'est agir pour soi. En 2025  pour commencer

Puisse cette année 2025 qui débute vous permette de consolider votre position personnelle, pas seulement chez le banquier, le social relationnel et les acquisitions de biens. Puissiez-vous surtout prendre soin de votre corps humain,  véritable patrimoine personnel appuyé sur la santé, la sérénité et la solidarité avec vos proches, votre famille, vos amis véritables et personnes dans un réel besoin qu’il convient de détecter. Prendre soin des autres, c’est prendre soin de soi aussi.

La souplesse du corps
Le travail du corps

Aujourd’hui, en 2025, toutes les solutions personnelles sont sur la table pour agir sur le corps, le plysique, le cœur et l’esprit qui sont les moteurs existenciels déterminants.

Les bonnes pratiques sont sur la table, disponibles

Devant le fond de scène du chaos, on n’a jamais eu autant de possibilité d’entretenir ce fameux patrimoine personnel avec des applications multiples ou des livres -oui les livres existent toujours- des podcasts, des vidéos et des coachs passionnés pour pratiquer régulièrement plusieurs activités physiques, philosophiques. Et communiquer sans relâche, mais sans excès, avec sa propre communauté bienveillante. À notre humble niveau, nous espérons contribuer à l’élargissement de votre patrimoine personnel considéré comme universel à travers nos publications sur ce site qui  compile les bonnes pratiques, les vieilles ficelles comme les nouvelles astuces et les innovations technologiques qui peuvent contribuer à l'amélioration de nos modes de vie et d'expression. Ne pas prendre soin de sa santé et donc de son patrimoine, s'expose à ne pas pouvoir agir pleinement. À moyen terme. Voici donc venu le temps de se cultiver en pleine nature.

La beauté du monde  pour vos yeux

Chaque matin quelque part, la beauté du monde.
« Chaque matin quelque part, la beauté du monde ».

Souvenez-vous en 2024, nous avions mis en avant la beauté du monde. « Chaque matin, quelque part la beauté du monde ». Ce slogan de début d'année a connu un vif succès dans notre communauté. La beauté du monde contribue et contribuera encore et toujours à notre enthousiasme et à notre bonheur de vivre et de partager. Même si le cône de vision, ce que notre œil peut percevoir s'est un peu rétréci.

Cette contribution est toujours d'actualité.

Photos  : Christian Goutorbe et Adobe Stock

Salon des mobilités de Montpellier : pour choisir son destin auto

C'est la dernière  ligne droite budgétaire  pour les  français...  Qui s'intéressent à l'automobile. Et la voiture pèse de plus en plus  lourd sur les  finances  des ménages. C'est le dernier salon des mobilités de l'année à Montpellier. Jusqu'à Dimanche au Parc des Expos.

Un mois après le formidable succès de la 90 eme édition du Mondial de Paris de l’automobile, (Plus de 500 000 visiteurs, 508 070 selon les organisateurs), voici donc le salon des mobilités2014 de Montpellier. C’est la sixième édition de ce qui correspond à un salon de l’auto régional, qui connait partout en France un succès grandissant puisque le rendez-vous permet de découvrir à la fois les nouveaux modèles et les meilleurs systèmes de financement. En proximité sans dépenser plus en billets de train et en nuits d’hôtel pour se glisser dans la grande fête (incroyable cohue) de l’auto. A Montpellier, d’ici dimanche soir, les organisateurs ont élargie le cercle des acteurs aux mobilités et plus précisément aux nouvelles mobilités. Ainsi donc au parc des expositions, dans les deux halles (B2-B3, accès Sud), on peut découvrir de la moto, des nouvelles écomobilités voire aussi des véhicules utilitaires pour les professionnels confrontés directement à la transition environnementale. Et même et surtout les installateurs de bornes électriques à domicile ou dans les entreprises (Green Horizon) pour accompagner le changement bien engagé, du moteur thermique au soyeux bruit des voitures électriques. Mais aux premières heures du salon, on ne se trompe pas : les premiers qui accourent sont ceux qui viennent pour la  voiture, une passion française, partagée depuis des décennies avec nos voisins italiens et espagnols. Et même nos amis anglais dans un style forcément un peu moins latin. A Montpellier, toutes les grandes  firmes sont représentées : Renault, Citroen, Peugeot, Ford, BMW, VW, Audi, Fiat, Suzuki, Tesla, BYD, Seat, Opel, Kia, Jeep, Hyundai, Honda Dacia et les légendes Alpine et Alfa Roméo, Maserati.

Passionnante Renault 5 E-Tech

Ceux qui viennent ont à cœur de découvrir de nouveaux véhicules, les stars de Paris en Octobre dernier. Et forcément la nouvelle Renault 5 électrique (Renault 5 E-tech) qui a battu tous les records de popularité au Mondial et qui se commercialise massivement depuis le salon avec un goût prononcé pour la teinte de carrosserie  « jaune pop » qui capitalise plus de 30 % des  commandes. Les voisins de stand (au sens large) de Ford ont aussi misé sur un jaune soutenu pour ressusciter une autre star des seventies et eighties : la Capri, avec comme parrain, une légende, Eric Cantona lui-même.  Au total, voici donc 200  exposants  dont de nouveaux acteurs sur l’échiquier automobile mondial. Ainsi pour  le chinois BYD (numéro un mondial des immatriculations) à la lutte avec l’américain Tesla, c’est une première à Montpellier. Le salon de Montpellier est important parce qu’il permet d’évaluer le marché et ses capacités de fonctionnement au moment précis où les grands coups de rabot budgétaires modifient singulièrement la donne des acquisitions.

Le destin budgétaire de l'auto

Au 31 décembre à minuit comme la Tesla Y de Cendrillon, voici donc que bien des aides gouvernementales vont disparaitre ou s’amenuiser.  Et les constructeurs   chinois, ne sont plus les seuls dans le grand collimateur budgétaire.  A l’heure où les élus s’enfoncent dans un marécage budgétaire inédit et incertain, il est intéressant de voir à quelle sauce on va pouvoir rouler demain à l’heure de la mise en place des fameuses zones urbaines de restriction de circulation et l’application plus ou moins strict des fameux Crit’air… De la désolation pour ceux qui sont classés en C3. Raison de plus pour choisir son destin au Salon.

Christian Goutorbe

Salon des Mobilités de Montpellier au Parc des expositions de Pérols. Jusqu’au   dimanche soir 1er décembre. De 10h00 à 18h00. Entrée 5€ en ligne. Gratuit pour les moins de 18 ans accompagnés.

https://salon des mobilités.fr/

Le salon en direct sur Radio One (103,1) la radio officielle du salon des mobilités. Avec une émission spéciale de 11h00 à 14h00 ce dimanche 1er  décembre.

 

 

 

Domaine de l'hospitalet : de la biodynamie jusqu'au bout du pinceau chez Gérard Bertrand

La première exposition au monde d’art contemporain en biodynamie est accrochée jusqu’au 15 décembre prochain au château de l’Hospitalet à Narbonne (Aude) sur les hauteurs de la Clape. Le domaine de Gérard Bertrand, depuis 2002, est devenu un haut lieu d’expression artistique après avoir si bien accueilli Jean-Pierre Rives, Yann Arthus Bertrand, Robert Combas, Antoine de Saint Exupéry et tant d'autres, en supplément des artistes de jazz du festival. Cette fois-ci c’est une rareté et une vraie curiosité ; Qui mélange nature et peinture.

Quand on parle de révolution et de nouveaux supports dans l’art contemporain, on plisse les yeux et on s’interroge. Et puis on décide de pousser la porte parce que l’adresse, le domaine de l’Hospitalet, finalement, tient toujours ses promesses quand il s’agit d’art de vivre qui regroupe ici la musique, la gastronomie, l'oenologie, la poèsie, la méditation, et l'esprit festif typiquement méditerranéen.

Ce sont Kimberley et Thi Anam les pionniers de l'Art en Biodynamie dans la meilleure adresse pour l'exercice de la biodynamie avec plus de 1000 hectares cultivés justement en biodynamie par le vigneron Gérard Bertrand.

Art Biodynamie

Voici donc les trente toiles ou compositions parfois lumineuses qui respectent strictement la vie de la nature, sans la déranger. Les teintures et les pigments utilisés sont biodégradables et naturels et les éléments végétaux ou minéraux intégrés dans les différents tableaux  ont été récupérés dans les différents domaines de Gérard Bertrand : des schistes, de l'argile, du calcaire, du sable parfois, de la terre, des pierres, des fragments de feuilles du Clos du Temple, du Clos d’Ora, de l’Aigle, de la Sauvageonne. Ces domaines, les deux artistes, Timberley, 30 ans et Thi anam, 32 ans, les ont longuement étudiés puis inlassablement sillonnés pour trouver l’inspiration de cette série, et placer Narbonne sur la grande carte du monde, quitte à poser sur la toile des grains  de sable à la pince à épiler. Travail minutieux ! Chaque œuvre a réclamé plusieurs semaines aux quatre mains d’artistes installés en résidence au château familial de Gérard Bertrand à Villemajou, dans les Corbières. « Plusieurs des pièces de la grande demeure ont été transformées en atelier pour nous permettre de travailler dans les meilleures conditions. C'est une expérience rare et passionnante. Dans ce terroir magique et spécifique, nous étions alors  dans la situation idéale pour développer nos expériences de vie et la sagesse de la nature. Pour créer des oeuvres uniques et pleines de sens» raconte Thi Anam.

De l'extrème nord  à Narbonne.

Cette belle histoire de l’art, elle a démarré par hasard au moment du festival de jazz de 2023. Kimberley et Thi anam, originaires du sud des Pays-Bas, avaient fait le déplacement en vans, chacun le leur, pour retrouver des amis anglais qui participaient à ce  beau festival à la belle étoile. Eux deux vivent depuis cinq ans sur les routes, plus spécifiquement dans le nord de la Norvège, hivers compris. Ce qui forge la conviction. « C’est une sorte de synchronicité entre l’art et la nature. Gérard Bertrand l’a compris.
Nous essayons de vivre et de créer en respectant la nature, de nous en inspirer. En Norvège, nous avons vécu pendant toutes ces années au bord de la mer prés de la plage et de la forêt. Ce n’est pas évident avec le froid. Même la porte du camping-car qui ne ferme pas bien » racontent les deux artistes à l’heure de dévoiler, leurs œuvres devant les amis fidèles de l’Hospitalet, admiratifs.

Un pari artistique réussi

« Sincèrement, cette exposition, c’est un pari sur l’avenir. Je les ai rencontrés  lors du festival de jazz de 2023. Ils avaient garé leurs deux vans sur le parking. Je suis allé leur parler. Ils m’ont raconté leur histoire, leur aventure, leur démarche au plus prés de la nature. Ils m’ont ému. J’ai décidé de parier sur eux. Et, jugez-en vous-même ! C’est une grande réussite, la toute première exposition au monde d’art contemporain en biodynamie. Et quelle émotion » apprécie Gérard Bertrand  devant le travail artistique considérable pour symboliquement immortaliser les différents domaines de la galaxie Gérard Bertrand avec leur typicité, leur propre caractère dans des paysages d'exception. Et en même temps décliner aussi les grands éléments de la vie et de la nature : l’eau, l’air, la terre, le  feu. Ainsi donc cette exposition, inattendue est la vraie récompense d’une  curiosité et de l’audace artistique partagé entre les auteurs et Gérard Bertrand. Cette première exposition  place désormais Kimberley et Thianam sur les rails de leur carrière. Cerise sur le tableau, une des œuvres a été sélectionnée pour figurer en ce mois de décembre dans la grande exposition artistique traditionnelle de fin d’année dans le Château Royal d’Amsterdam. Quelque part entre le soleil brûlant du massif de la Clape et la glace du grand Nord Norvégien.

Comment une exposition artistique est en biodynamie ?

Les oeuvres d'art y sont 100 % naturelles et non toxiques créées avec des sources  pures de la terre elle-même. Pigments faits à la main et l'eau dynamisée de la rivière des montagnes noires. Le support est en bois biologique avec un éclairage pour une expérience multidimensionnelle. "Mélanger la terre, la piere, les végétaux et les pigments naturels, offre une plastique inédite et crée une harmonie et un élan singulier. La Biodynamie, elle-même, en est magnifiée car son essence est révélée au travers de l'art. Ce qui est trés disruptif" analyse Gérard Bertrand. Kimberlye et Thi anam ont travaillé sur sept terroirs différents, les quatre éléments (terre, eau, air, feu) avec en supplément le cinquième élément, l'univers.

Première collection "Art Biodynamique" par be alive for all live" (soyez  vivant pendant toute la vie". Jusqu'au 15 décembre prochain. Au château de l'Hospitalet à Narbonne (Aude) de Gérard Bertrand. Aux heures d'ouverture du caveau du domaine (10h00-19h00). chateau-hospitalet.com

Festival de Jazz : Quand Cali a bondi sur la scène, la terre a tremblé à l'Hospitalet

Le festival de Jazz de l’Hospitalet créé voici 21 ans par Gérard Bertrand, est la parfaite incarnation de l’art de vivre Méditerranéen. Avec des pépites de musique sous la houlette du directeur du festival Dominique Rieux. De la gastronomie, des grands vins et de l’esprit de fête.

À un moment de sa vie, au moins une fois, il faut avoir traversé une des nuits incandescentes du festival de Jazz de l’Hospitalet. Parce que dans le grand domaine viticole de Gérard Bertrand, sur les hauteurs du massif de La Clape et de Narbonne (Aude), on n’est jamais à l’abri d’un séisme sensoriel et émotionnel de grande magnitude. C’est ce qui s’est produit le vendredi 19 juillet dernier, un peu avant minuit, lorsque Cali a jailli des coulisses, comme d’un toril. On l’entendait même piaffer dans la semi-pénombre avant d’entrer dans la lumière et de tout emporter sur son passage devant les 25 musiciens du Big Band Brass de Dominique Rieux. Au bout de deux chansons, les 2/3 des 1400 spectateurs tanguaient debout sur leurs sièges et s’accrochaient pour ne pas chavirer. Cali est un ami de la famille « L’Hospitalet ». Il s’est produit une demi-douzaine de fois dont la fameuse nuit d’anthologie du festival de 2020 organisée après les ténèbres du Covid. Le chanteur a tenu sur scène pendant près de trois heures sous une pluie battante, scotchant sur place un public stoïque, sous des panchos tansparents et derrière leurs masques sanitaires.

Jazz et fiesta

Cette fois-ci, en 2024, point de pluie, juste une soirée douce après une journée de feu à 38° et les trois autres artistes (Anne Sila, Benabar, Nolwenn Leroy) ainsi emportés eux-mêmes par cette folie artistique ordinaire. « C’est un moment un peu magique, c’est le grand bonheur du partage avec tout le monde » explique Cali déjà engagé dans la séquence festive réputée de l’Hospitalet après les concerts. Avant lui, les deux « filles » et Benabar avaient sacrément bien assuré. Anne Sila avec sa voix, arrachant larmes et émotion pour la reprise de la chanson culte de Serge Lama (Je suis malade). Benabar désinvolte et brillant et Nolwenn Leroy en bretonne tourbillonnante sous la quasi-pleine lune, grande artiste, bluffée par la prestation musicale de Big Band Brass. Et qui se verrait bien ne chanter qu’avec eux et leurs trois sections de cuivres avant elle-aussi de plonger avec Cali dans la Mer de Charles Trenet réorchestrée, forcément. Le concert, aurait même pu ne jamais s’arrêter. Cali en est capable. Ils ont clôturé sur « Comment te dire adieu », de Françoise Hardy, hommage joyeux  avant de plonger dans l’After dans les jardins de L’Hospitalet,  avec son DJ et son groupe de rock, ses bars à cocktails, ses  bars à  grande cuvée Gérard Bertrand.

À quel moment Cali peut-il re-bondir sur scène ?

Musique : Big Band Brass de Dominique Rieux

Et dans la foule donc ? Les mêmes : Anne Sila, Benabar et Cali pour des centaines de selfies. Avec quand même une grande incertitude : à quel moment Cali va-t-il bondir à nouveau sur scène avec le groupe de rock ? Finalement vers 3h00. Pour une reprise magistrale de « With and Without You » de U2. Les smartphones, ceux qui ont encore de la batterie, tournent à plein régime pour graver cette véritable pépite musicale. Après tout ça, il est toujours trop tôt pour rentrer à l’heure où les montres, comme dans les tableaux de Dali, deviennent molles et ne donnent qu’une image approximative du temps qui passe. Dans la navette qui reconduisent les invités aux hôtels, un couple d’américains échange des « Wonderful » et des Marvellous » signe que cette nuit-là les a marqués. Dans quelques heures après le lever du soleil doré sur les plages de la Côte des Roses au pied de l’Hospitalet, des milliers d’images vont inonder le monde via les réseaux sociaux et rendre compte de ce moment-là devenant ainsi un formidable vecteur d’image pour l’Art de Vivre et la marque Gérard Bertrand.

Le Clos d’Ora, Le clos du Temple, parmi 17 domaines d'exception

Sur les cinq jours du festival des centaines d’invités accourent du monde entier pour une parenthèse enchantée incluant découvertes de la gastronomie du chef Laurent Chabert, des paysages et des terroirs et surtout des domaines dans des environnements d’exception. Ils ont adoré Le clos D’Ora en appellation Minervois La Livinière et surtout le Clos du Temple à Cabrières pour son rosé de longue garde sacré meilleur vin rosé du monde.

Grégory Porter, George Benson, Ibrahim Maalouf, Nolwenn Leroy, Pascal Obispo, Cali, Didier Cordoniou, Louis Privat, Gilles Goujon...

Ainsi, les deux plus importants importateurs de vins japonais ont-ils pu découvrir tout cela plus Roberto Fonseca, puisque le festival programme à la fois des artistes de niveau international (Gregory Porter,  Imany, Georges Benson, Yuri Buenaventura, Nile Rogers) et des têtes d’affiche françaises (Obispo, Cali, Christophe Mahé, Ibrahim Maalouf) qui font le bonheur des spectateurs notamment issus d’Occitanie avec une vraie fidélité des entreprises régionales qui retiennent des tables entières pour une soirée très complète de fête pour leurs clients et leurs cadres. Plus les compagnons de cette route de toujours, précieux, inspirés, inspirants : le rugbyman Didier Codorniou, maire de Gruissan, vice-président de la Région Occitanie, Louis Privat fondateur des Grands Buffets de Narbonne, Gilles Goujon le chef étoilé du Vieux Puits de Fontjoncouse et toujours une pléiade de sportifs.

Régaler les yeux, le palais et le cœur des visiteurs de l’Hospitalet

Gérard Bertrand termine ainsi la grande boucle stratégique et même philosophique entamée en avril 2002 à l’heure de racheter le domaine de L’Hospitalet à l’homme d’affaires Jacques Ribourel. « En arrivant ici, il m’est arrivé quelque chose d’extra-ordinaire : la rencontre avec les visiteurs. Ma perception change totalement » écrit Gérard Bertrand dans son premier livre « Le vin à la belle étoile » (2016. Éditions de La Martinière). « Je réfléchis à tout ce qui peut sublimer cette rencontre, l’accompagner, donner envie aux gens de revenir, les rendre curieux, offrir du plaisir, tout simplement. Régaler les yeux, le palais et le cœur » livre-t-il enfin. Après vingt années de travail en famille, notamment avec Ingrid son épouse, de recrutements pointilleux, d’investissements et d’innovations, l’objectif est atteint. L’Hospitalet est devenu le sanctuaire de l’Art de Vivre Méditerranéen.

AVERTISSEMENT : L’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

 

www.chateau-hospitalet.com

Wine Resort Beach Spa

Voix Vives de Sète : alerte orange à la submersion poétique

C’est le festival Voix Vives jusqu’au  samedi 26 juillet. 75  artistes, poètes, conteurs, comédiens, ont investi la ville. On peut poétiser de 5h00  du matin sur la plage… quand Paris s’éveille !  Jusqu’à minuit.

A Sète (Hérault) la poésie fait mieux que résister depuis douze ans déjà. Mieux ? elle colonise l’espace urbain, presque en catimini. Selon les chiffres fournis le festival a accueilli 74 200 « passagers » en 2023 devant ses différentes scènes installées aux quatre coins du centre-ville. Voici dix ans en arrière, c’était à peine 49 000 auditeurs-spectateurs. Et Maïté Valles-Bled, la fondatrice.  espère bien dépasser, cette année, la barre  des 80 000 spectateurs sans aucune crainte qu’un plafond de verre puisse s’effondrer sur sa tête. Il faut dire que l’adresse est mondialement connue et que la ville de Sète est aidée par la nature singulière  de son urbanisme qui propose  une bonne dizaine de positions (des places, des plages, des jardins, des bateaux, des balcons). Ces théâtres par destination sont finalement adaptées pour déclamer, conter , faire de la musique, mettre en scène, pratiquement toujours en décor naturel. . Il s’agit une fois de plus de chanter la Méditerranée, cette « mer toujours recommencée » immortalisée par l’immense Paul Valéry dont l’ombre s’allonge chaque soir au soleil déclinant au  cœur même du cimetière marin. Et forcément, quand on invite 75 poètes dans la ville du cimetière marin, on doit, eux-mêmes, les confronter à la faconde et aux écritures du grand maitre de littérature. C’est une création originale  autour  de la Méditerranée  dans l’œuvre de  Paul Valéry construite autour des voix et des doigts (guitariste, percussionniste) de  la mezzo soprano Roula Safar. ( vendredi 25 juillet à 18h30. Parc Simone Weil).

Nougaro au théâtre de la Mer

Ce mardi, l’évènement le plus attendu se tient au théâtre de la Mer… Et de toutes les rêveries méditerranéennes, perché au-dessus des flots. C’est d’une certaine manière le retour du mythe  Claude Nougaro dont la voix s’est endormie en mars 2004, voici vingt ans et quelques concerts.  Ceux qui le font ainsi vibrer à nouveau, sont des proches du chanteur-poète :  Yvan Cujious, chanteur trompettiste, ancien directeur artistique de nombreux concerts de Claude Nougaro est considéré comme son fils spirituel et idéal pour incarner l’œuvre du toulousain. Il a créé ce spectacle-concert avec Louis Winsberg, fameux guitariste de jazz avec Dee Dee Bridgewater, arrangeur de Maurane et aussi instrumentiste de Claude. Ce mardi 23 juillet au théâtre de la mer à partir de 21h30. Le week-end dernier, C’est Marie-Christine Barrault qui a créé le premier bel évènement.  La comédienne s’est livrée à une de ses plus grandes passions personnelles : faire lecture et faire vibrer en public un beau texte. Cette fois-ci  c’est poème pour Marylin  de Moni Grego.  La plupart des spectacles donnés à Voix Vives  sont gratuits. Il faut juste se donner la peine de lire la véritable bible du programme pour trouver son bonheur d’ici samedi soir.

www.sete.voixvivesmediterranee.com

Clémentine, sur la route de Madison

(Republication  de  Topsudnews.fr  2018) À Vias, au théâtre de L'ardaillon, Clémentine Célarié a fait, une nouvelle fois, revivre la passion absolue de Francesca Johnson dans « Sur la Route de Madison ». Plus que du théâtre. Toute une vie.

Clémentine Célarié est l'incarnation absolue de Francesca Johnson.

Les paysages et les sentiments de la route de Madison sont éternels,  indestructibles. Le temps, la répétition des représentations depuis cette création portée au Festival d’Avignon 2017, n’érodent en rien les  sensations que l’on peut ressentir. Ici, le bouleversement est permanent, comme dans le film de Clint Eastwood, comme dans l’œuvre de Robert James Waller, page après page. Et la pièce mise en scène par Anne Bouvier, donnée au théâtre de l’Ardaillon de Vias (Hérault) ne  fait donc pas exception à la règle. D’ailleurs, de théâtre, il n’est même plus question. Au bout de dix minutes que Clémentine Célarié et  son partenaire ont envahi l’espace scénique, les gradins disparaissent d’un seul coup et les spectateurs avec. Pas un bruit dans la salle, juste le silence qui accompagne leur existence, pendant quatre jours et trois nuits dans cette cuisine de ferme. Non ce n’est plus du théâtre à  jeu d’acteurs. C’est une tranche de vie  subtilement mise en scène et en lumière pour rendre  compte du mouvement du soleil et avancées  des sentiments entre Francesca Johnson et Robert Kincaid. Elle est femme de fermier à 100 % après avoir été professeure de littérature comparée. Il est  photographe pour le National Géographic, bourlingeur et poète autoproclamé. Ces deux-là sont incarnés par Clémentine Célarié et Jean Pierre Bouvier. Ils ne jouent pas les personnages de Robert James Waller. Ils les vivent au plus profond d’eux-mêmes et les mots pour le dire viennent aisément, coulent naturellement. Et les gestes pour apprendre à s’aimer aussi. Alors, à perdre haleine, on accompagne Francesca jusqu’au bord de la  falaise de sa propre existence, jusqu’à l’extrémité de ce grand amour qui bouleverse tout. Qui domine tout. Dans le roman, comme dans le  film et dans la pièce, Francesca regarde partir le pick-up de Robert. Quatre jours et trois nuits d’amour pour éclairer tout ce qui reste à ressentir de cette vie-là  dans la ferme des Johnson comme une petite fenêtre éclairée qui veille, nuit et jour, à chaque instant, sur celui-là qui est parti. Et qu’elle aime tant. Et pour toujours. « Je t’aime tellement que je ne veux pas te retenir » dit Francesca au paroxysme de son déchirement intime. Partir et tout quitter pour suivre Robert, le grand amour de sa vie.

Et sans doute détruire ceux qui resteraient derrière : Richard le fermier, le mari, Michaël et Caroline les deux enfants et puis « cette maison que je porte en moi ». Ou bien rester, ne rien dire et garder cette flamme intacte. S’offrir un verre de Brandy et fumer une cigarette une fois par an, pour fêter, bouche muette, ces plus jours de sa vie. Qui furent aussi trois nuits. Au bout de cent minutes de cette vie-là, Sur la  route de Madison, dans la cuisine du  grand amour, au milieu des  marmites du désir, la lumière se rallume. C’est la fin d’une tranche de vie qu’on croyait éternelle. On retourne au théâtre pendant quelques minutes. Francesca Johnson redevient la comédienne Clémentine Célarié qui salue son public. Des applaudissements nourris. Quelques personnes se lèvent… Pour finalement quitter la salle. La standing ovation est escamotée. Francesca est repartie. Sur la route de Madison. Pour toujours.