La Grande Motte : les grands catamarans sont-ils insubmersibles ?

 

Après trois saisons euphoriques post-covid pour la plaisance, les grands catamarans que l’on adore à La Grande Motte, filent sur l’eau malgré un vent  moins bien  moins  fort pour faire avancer l’industrie de la plaisance.

Quand bien même la houle de la conjoncture économique internationale vient  secouer l’écosystème de la plaisance, les catamarans du salon international de La Grande Motte ( 16 eme Multihull show) ne bougent pas. Ou si peu.  C’est ce qui ressort de l’édition qui vient de se terminer ce dimanche avec un  visitorat stable (15 000 entrées) mais avec tout de même 55 %  d’étrangers ce qui pose l’attractivité du port des Pyramides dans l’univers de la plaisance, même et surtout de la haute plaisance. « Pour nous, il y a deux grands-rendez-vous en Europe, c’est La Grande Motte en avril et Cannes en septembre. Plus un grand rendez-vous en Floride aux États-Unis » exprime Gautier Kauffmann, le jeune PDG de Windelo qui ne redoute pas du tout, les menaces de mesure de taxation   brandies par Donald Trump, pour l’unique et bonne raison que les bateaux sont par nature des biens internationaux qui passent le plus claur de leur temps  dans de seaux internationales. « Ce qui serait plus  compliqué, c’et si les États-Unis étaient touchés par une récession économique  importante qui détournerait les clients, nos clients  de l’acquisition de nos bateaux. Ou qui reporteraient leur projet. Mais à ce jour ce n’est pas le cas » poursuit le patron de Windelo, le patron de la compagnie écoresponsable  qui avance à la voile et à l’énergie solaire.

Surtoutn on comprend que les catamarans sont entrain de sauver la filière,  surtout les catamarans de grande taille. Et qu’ils séduisent  des clients qui veulent encore plus grand  avec de nouvelles propositions notamment dans les chantiers français à la pointe de la tendance et des innovations. C’est le as aussi bien chez Outremer, Bali, Catalan, Windelo ou Lagoon.

Mieux encore, les oracles et les prophètes nous pronostiquent dix années de croissance pour les catamarans avec un chiffre d’affaires global attendu à  pratiquement 10 Mds $ contre seulement 4,7 Mds $ l’an passé.  «  Dans un contexte économique   mitigé » reconnait Caroline Popovici, la directrice du salon,  les acteurs de la filière ont besoin des salons,  à la fois  place de marché et moment propice au net-working ».  La direction du salon de La Grande Motte aujourd’hui opéré par la FIN (Fédération des industries nautiques) promet pour 2026 UN  salon réorganisé  et encore plus attractif pour les meilleurs  clients qui nous viennent du bout du monde.

En 2025, cette édition, donnée comme une réussite a rassemblé 73  bateaux, 175  exposants  dont 30 %  d’étrangers.

Transavia l'été prochain : la tentation des îles

Le ciel  aérien européen, est dégagé malgré l’augmentation des taxes  sur les  vols, dites TSBA (taxe de solidarité sur les  billets d’avion). Transavia s’apprète à signer une  saison estivale dynamique avec l’amplification des dessertes du bassin méditerranéen. Avec  les îles comme sky-line.

Pour cet été 2025,  chargé de promesses et de réservations, Transavia, la filiale du groupe Air-France KLM, mise une nouvelle  fois sur la Méditerranée et notamment sur les  destinations insulaires. A partir du 4 avril, elle renforce aussi sa desserte des grandes métropoles européennes dans une contexte de reprise du trafic. « Nous sommes ravis d’étendre notre réseau pour cet été. Nos six bases aériennes se consolident avec de nouvelles opportunités de voyage pour des destinations qui sentent bon les vacances. Ce programme est ambitieux. Il est déployé avec des prix attractifs dans un contexte de demande soutenue » explique Nicolas Hénin, directeur général adjoint commercial et marketing pour Transavia France. Cette dynamique de la demande se manifeste à la fois pour les destinations méditerranéennes mais aussi pour les belles destinations européennes. Elle s’enrichit même au-delà de la desserte de l’archipel du Cap Vert.

Madère, Chypre, La Crête, la Corse,  destinations prometteuses

Ainsi donc les îles sont dans le viseur des programmeurs de vols de Transavia avec notamment la mise en place d’un vol hebdomadaire Marseille-Funchal (Madère/Portugal, les dimanches à partir de 65€). Ainsi les fans de foot de l’OM vont-ils pouvoir multiplier les selfies de passion dans l’aéroport Cristiano Ronaldo, la star de l’équipe nationale du Portugal. Cette saison, Marseille bénéficie de deux dessertes par semaine de Djerba (les mercredis et les dimanches à partir de 54€), notamment pour les grands hôtels all inclusive du sud de la Tunisie qui reprennent des couleurs. Depuis Marseille, chaque semaine, on peut encore s’envoler pour Larnaca (Malte) chaque dimanche à partir de 49€. Là encore c’est une nouveauté.

Montpellier-Bastia cet été.

La plate-forme de Montpellier-Fréjorgues  gagne une liaison avec la Corse : Bastia chaque semaine les samedis dès  45 € l'aller simple  mais seulement  à partir   12 juillet prochain.

Depuis, Lyon, c’est encore une nouveauté : La Canée, autrement dit la Crête, les jeudis et les dimanches à partir de 55 € (aller-simple) dès le 20 avril prochain.

Les  base Transavia  de Bordeaux et de Nantes sont   aussi mises à contribution dans le plan de développement avec deux vols par semaine (les jeudis et les dimanches à partir de 56€) pour Tirana cet été et ainsi s’ouvrir les portes de l’ Albanie, prometteuse destination touristique. Premiers vols le 10 juillet.

Pour l’Europe, Bordeaux gagne deux vols direct pour Bruxelles (les lundis et les vendredis à partir de 30 € l’aller simple). La liaison sera effective à partir du 18 avril prochain.

Paris-Orly   soigne également ses dessertes européennes avec Amsterdam,  à raison de 5  vils chaque semaine à partir du 30 mars prochain : lundis, mardis, jeudis, vendredis et dimanches, à partir de 41€ l’aller simple.

Autre nouveauté depuis Paris-Orly, la desserte  de Munich, à un tarif très raisonnable (à partir de 41 € l’aller simple) avec trois vols par semaine (lundis, jeudis, dimanches).

Les ambitions de Transavia s'affichent clairement  pour s'imposer comme le premier opérateur de desserte de  l'archipel du Cap Vert avec la réussite  des vols au départ  de Lyon et de Marseille, en supplément des sièges proposés au départ de Paris-Orly.

www.transavia.com

Le Fairmont Palace de Genève disperse son mobilier : une vente aux enchères de légende

Oh my God ! c’est la vente aux enchères  de l’année et peut-être même de la décennie. En Suisse  et même en France voisine tellement l’évènement est exceptionnel. A partir de lundi prochain 17 février, les enchères  de légende à ne pas manquer.

Fairmont Grand Hôtel vente aux enchères
Fairmont Grand Hôtel vente aux enchères

Il  s’agit de totalement  vider de son contenu mobilier le  fameux Fairmont  Grand Hôtel, *****, le plus prestigieux et le plus vaste avec ses 400  Chambres dont la majorité avec vue imprenable sur le Léman. C’est l’adresse des têtes  couronnées, des hommes et des  femmes d’affaires, des  flambeurs, l’assurance d’être très confortablement installés pour un séjour à Genève.

Mais pour la vue et la chambre, c’est trop tard. Le very palace, ce grand hôtel du quartier des Pâquis a bouclé sa réception  fin 2024  pour une période de redécoration et modernisation,  de la cave (à cigares) au grenier. Et bien sûr on change tout. Il faudra patienter : au moins  trois ans.

6000  pièces  à disperser, pour les enchères de la légende, le Fairmont.

En attendant, on disperse 6000 pièces, les cintres, les parapluies mais surtout les lits, les lampes, les écrans plats, les tables, les fauteuils, bref tout ce qui a fait le chic  luxe de ces dernières années au Fairmont Grand Hôtel de Genève. Perso, j’ai un petit faible pour un trolley à condition de lui trouver une place de premier  choix à la maison. Les curieux et les nostalgiques peuvent encore visiter l’exposition ce week-end et surtout libérer quatre journées, du 17 au 20 pour enchérir, sur place et surtout en ligne du monde entier. Et force est de reconnaître que la nouvelle de cette vente historique excite beaucoup de monde, nostalgiques ou collectionneurs pour se trouver dans ce catalogue une part de l’éternité du Fairmont.  Surtout que les mises à prix semblent raisonnables.

Fairmont Grand Hôtel de Genève

Le catalogue complet des articles disponibles est en ligne :

Début des enchères le lundi 17 février à partir de 10h00 (11h00 GMT)

 https://tinyurl.com/The-Geneva-Sale.

Voyages en Afrique et au Moyen-Orient : Marrakech, Le Cap et Jérusalem sur le podium

Les médailles du tourisme 2024 ont été décernées pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Les villes favorites sont globalement au rendez-vous.

Le magazine américain Travel + Leisure spécialisé dans les beaux voyages, vient de délivrer son palmarès 2024 « world’best award » pour la zone Afrique-Moyen-Orient. Et c’est la destination Marrakech  au Maroc qui arrive en tête avec  l’excellent score de 89,17 points devant la ville du Cap (Afrique du Sud) avec 88,97 points et Jérusalem (Israël) à l’indice 87,25.

« La ville de Jérusalem s’est classée troisième grâce à son riche patrimoine historique et culturel. La ville attire des visiteurs du monde entier grâce à ses sites religieux emblématiques, ses musées et son atmosphère unique qui mêle tradition et modernité. Quant à Tel-Aviv, elle arrive en huitième place avec un score de 82,46. Réputée pour son dynamisme, ses plages magnifiques et sa scène artistique florissante, Tel-Aviv est une ville cosmopolite à la fois de modernité et de patrimoine » argumente l’office du tourisme d’Israël dans un communiqué.

700 000 appréciations

Pour en arriver à ce classement TOP TEN, le fameux magazine américain a traité 700 000 appréciations émises par 186 000 voyageurs. Les « visiteurs » ont évalué les différentes destinations sur la base classique de la qualité d’attractivité des sites touristiques eux-mêmes, de la culture, de la gastronomie, de  la convivialité et même du shopping. Au classement Dubaï termine au pied du podium juste devant KIGALI  la belle surprise  2024. Le Maroc (Marrakech, Fes, Essaouira) et Israël (Jérusalem et Tel Aviv) sont les mieux représentés dans ce palmarès avec l’Egypte (Louxor et Le Caire). Ces destinations seront toutes représentées au prochain salon IFTM  de Paris.

Les dix villes préférées des lecteurs de Travel + Leisure en Afrique et au Moyen-Orient pour 2024 :

  1. Marrakech, Maroc – Score : 89,17
  2. Le Cap, Afrique du Sud – Score : 88,87
  3. Jérusalem, Israël – Score : 87,25
  4. Dubaï, Émirats arabes unis – Score : 86,14
  5. Kigali, Rwanda – Score : 85,93
  6. Fès, Maroc – Score : 84,37
  7. Essaouira, Maroc – Score : 83,97
  8. Tel Aviv, Israël – Score : 82,46
  9. Louxor, Égypte – Score : 82,04
  10. Le Caire, Égypte – Score : 81,40

Bleu céleste : la petite maison dans la verte prairie

Mi-camping mi-chambres d’hôte, le domaine bourbonnais Bleu Céleste est inclassable et providentiel en bordure de la forêt de Tronçais.

Pour accéder au domaine Bleu Céleste de Couleuvre (Allier) il faut parcourir une sorte de labyrinthe routier entre les prairies, les pâturages, les champs à moissonner en périphérie de la forêt. Il faut rester bien concentré sur ces petites routes de campagne où l'on croise des lièvres ou des ragondins. Surtout, il convient d’anticiper le croisement avec de très gros tracteurs agricoles qui tirent de monumentales remorques, occupent toute la chaussée, peuvent engendrer une longue marche arrière. Le domaine Bleu Céleste est un ancien corps de ferme typique du Bourbonnais retapé pour en faire des chambres d’hôtes décorés avec goût et qui raconte la France éternelle ou la passion de Chris le propriétaire pour les deux chevaux Citroën. Ici, vous l’aurez compris tout est bleu y compris les yeux de la patronne néerlandaise Karin. Le petit-déjeuner, inclus dans la nuitée des quatre chambres, est copieux et complet avec du pain frais artisanal du village de Couleuvre (à partir de 8h30).

Bleu céleste : la petite maison dans la verte prairie

Le domaine est aussi un camping Nature qui propose 12 emplacements de plein champ disséminés dans un parc à foin de plus de deux hectares qui pourrait en accueillir 25. Mais les gérants néerlandais, passionnés de nature, prèfèrent rester dans cette configuration. L’établissement propose une cuisine avec four et micro-onde et une salle à manger avec une grande table commune. Il existe aussi une micro-piscine pour se rafraichir et une table de ping pong. Naturellement, sur cette parcelle touristique, il régne un calme de tous les instants et le silence à peine troublé par le vent dans les premières futaies de Tronçais qui sont mitoyennes de l’établissement. Le mini-camping propose une tente-cloche avec lit fixe, des tentes safari avec plancher. Il accueille bien naturellement les campeurs traditionnels, les camping-caristes, et les amateurs de van-life. La fréquentation est essentiellement néerlandaise pour la partie camping. Les franças ont un penchant plus marqué pour les gîtes.

Le domaine est idéalement positionné à mi-chemin de la forêt de Tronçais et de la street art City de Lurcy-Lévy, une véritable curiosité qui mérite autant que la chênaie.

Bleu Céleste, 1 chemin du taillis à Couleuvre (Allier).

Domainecélestebleu.com.

06 20 44 12 98. Karin.

Bleu céleste : la petite maison dans la verte prairie

L’appel de la forêt de Tronçais

À l’heure des fortes chaleurs de l’été, voici le refuge idéal dans l’Allier, naturellement climatisé par des milliers d’arbres de haute futaie constituant un ensemble unique en Europe. La forêt de Tronçais se déploie sur 10 700 hectares. Depuis 2018, elle est définie comme une chênaie d’exception. À découvrir en vélo, VTT ou mieux encore en VTT à assistance électrique même si les dénivelés sont quasiment insignifiants.

Ce sont des bois à perte de vue, une sorte d’océan vert foncé du feuillage des chênes centenaires attendri par le vert pastel des fougères. C’est entre Bourbonnais et Berry au nord-ouest de Montluçon (Allier). La visite est une sorte de cure d’oxygénation dans un univers totalement naturel construit par et pour la forêt à partir du XVIIe siècle par Colbert lui-même. Il est alors le ministre d’État de Louis XIV et l’homme de la plantation des forêts en France pour reconstituer, une réserve de charpentes pour la marine nationale, grande consommatrice de bois d’œuvre au XVIIIe siècle. Tronçais est aujourd’hui constitué de grandes parcelles boisées gérées par l’office national des forêts. Elle comprend aussi des prairies, des cultures de céréales et des pièces d’eau remarquables (étang de Tronçais, lac de Saint Bonnet, étang de Saloup, de Morat, de Goule) qui donne à ce site touristique sous-fréquenté un prégnant sentiment de grands espaces et de sérénité dans un « pays » jalonné de petits villages bourbonnais typiques loin des paysages urbains.  

Pédalez dans la forêt. 

Pour visiter, le vélo est le vecteur idéal qui permet d’emprunter à la fois les routes départementales traversantes du massif boisé et les pistes forestières réservées aux piétons et aux cyclistes. La déambulation libre dans les parcelles boisées est limitée aux abords des principaux sites remarquables.

 L’appel de la forêt de Tronçais

Le Pays de Tronçais, acteur territorial de la destination, propose un circuit de 18 kilomètres qui fait le tour des différentes curiosités. Mais le fléchage est minimaliste et il faut compter avec un solide sens de l’orientation pour viser la trajectoire au plus juste. Prévoyez plutôt de rouler sur une trentaine de kilomètres pour tout découvrir de cette destination rafraichissante. 

Tronçais mode d’emploi. 

Pour bien appréhender votre journée découverte, commencez par le bureau de tourisme de Pays de Tronçais dans la coquette bourgade de Cérilly (Place du champ de foire. 8h30-12h30. 14h30-17h30).

Puis, une fois armés, de conseils, de plans et de descriptifs, parfois contradictoires, filez, à 7 kilomètres de route départementale, au rond Garden, l’épicentre de la forêt au croisement des départementales D953 ouest-est et D978A nord-sud. Sur place l’auberge du Rond Garden, pour dormir à l’hôtel étoiles ou se restaurer au restaurant « old school » très fréquenté par les locaux (à partir de 20 €). Au cœur de la forêt.  On peut aussi  se loger et se ravitailler à Tronçais (Le Tronçais, logis de France, bonne table). 

À ne pas manquer : 

Le chêne Le chêne Emile Guillaumin. A quelques centaines de mètres du Rond Gardien. Rend hommage au poête écrivain bourbonnais qui rendait hommage à la forêt. 46 mètres, 314 ans de vie. 

Le chêne Charles-Louis Philippe, romancier et poète du XIXe siècle.

Le chêne carré : l’ancêtre de la forêt. Hauteur : 40 mètres. Circonférence : 6,35  mètres. Âge : 394 ans. 

 La réserve Colbert II. Un bel ensemble de chênes Sessiles bicentenaires. 

Les villages d’architecture médiévale d’Ainay-Le-Château à nord, de Hérisson au sud.

 

Camping bohème avec Beauregard sur la Méditerranée

Les vacanciers de ces années 20 en pincent pour les hébergements atypiques un peu vintage. Découverte du quartier bohème à Beauregard-Plage à Marseillan avec ses caravanes revisitées. Qui vaut le détour. Et même le séjour.

Quartier Bohème avec Beauregard sur la Méditerranée : c’est la promesse tenue de Mathieu Maurel, le co-propriétaire et directeur de ce camping 3 étoiles qui domine, en accès direct, l’une des plus belles plages du Languedoc à Marseillan-Plage (Hérault). Le Beauregard, exploité par la même famille depuis cinquante ans, est l’un des derniers établissements à refuser catégoriquement l’entrée des mobile-homes pour conserver l’esprit camping traditionnel et respecter l’environnement. Mais, quand on refuse le mobile-home, on s’assoit sur une belle tranche de rentabilité supplémentaire. « Il nous fallait trouver le moyen de développer notre chiffre d’affaires et de satisfaire notre clientèle. Et, j’ai pensé que l’on pouvait proposer un emplacement tout équipé à des vacanciers, des campeurs sans matériel, des cyclistes aussi qui ne peuvent pas transporter grand-chose sur leurs deux-roues. Nos clients pour ces locatifs atypique ce sont des étrangers, des urbains pour la plupart qui souhaitent vivre une expérience différente en vacances » explique-t-il. « Les clients peinent encore à se projeter sur une offre aussi inédite, hors des codes habituels du camping. Mais une fois qu’ils ont testé. Ils sont ravis et souhaitent revivre l’expérience » explique Mathieu qui a ainsi métamorphosé une dizaine d’emplacements juste derrière les premières petites dunes du front de mer.

Pour proposer du bohème et même du très beau bohème, il faut mettre la main sur des hébergements atypiques et si possible à prix ajusté. Des caravanes, parfois anciennes, dans l’ADN camping, font parfaitement l’affaire. Elles sont restaurées puis décorées par Claire Dazac, designeuse de profession et de talent installée à Nîmes. C’est elle qui imprime le look, mélange de vintage et de modernité, avec de bien belles couleurs pour oublier l’intérieur d’un autre temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas reconnaître. Sur l’emplacement, Mathieu implante un bloc sanitaire individuel douche-wc-lavabos, fait maison avec des matériaux exclusivement tirés du territoire départemental et qui fait l’admiration des vacanciers. « Voyez-vous-même la douche sous les étoiles ou sous le soleil. C’est juste un rêve » s’exclame ce vacancier allemand enthousiasmé dans son français approximatif. On suppose qu’il a déjà instagramé sa douche d’été à sa communauté de Sttutgart. « Ces blocs nous les avons fabriqués avec les matériaux nobles et d’origine locale. C’est bien moins coûteux de le faire soi-même et cela plait beaucoup » poursuit Mathieu qui complète l’offre avec de grandes tentes style Lawrence d’Arabie avec une vraie literie, des cabanes et des petits chalets de bois qui sentent bon l’esprit plein-air. Autour des caravanes et autres, on trouve des tables de bois, des estrades, des voilages d’ombrage, des hamacs qui renforcent encore l’idée de voyage et de plein air.

L’intimité retrouvée des parents

La caravane est réservée au couchage des parents qui recouvrent ainsi pleinement leur intimité matrimoniale, un vrai luxe en vacances, alors que les enfants vivent leur vie et leurs nuits d’enfants sous une toile de tente à quelques mètres de la caravane. On comprend aussi que cette installation pour les enfants est à la fois pratique et ludique. On entend aussi que ces locatifs sont dépourvus de climatisation. « On revient un peu aux origines du camping. Pour les parents avec des enfants en bas-âge, nous mettons à la disposition des climatisations portatives ou des ventilateurs. Pour nos vacanciers qui voyagent sans matériel et parfois sans véhicule nous mettons à disposition de quoi cuisinier au quotidien, barbecue ou plancha pour griller les poissons et les saucisses à une vingtaine de pas » poursuit Mathieu qui cible aussi les cyclistes de plus en plus nombreux en itinérance sur les pistes cyclables de France. « Nous ouvrons cette année, un espace qui leur est dédié. A eux et aux randonneurs. Deux hébergements collectifs de six places et deux cabanes pour deux avec au milieu de tout ça une cuisine collective et du matériel pour réparer les vélos » ajoute le directeur.

Le havre des vacanciers bohèmes

Dans l’établissement lui-même, les vacanciers bohèmes ne sont pas dépaysés. Au contraire ! Le matin sur la plage c’est yoga. Et pour les plus toniques, c’est sea-fitness ou longe côte selon les jours. Sous la conduite de la professeur de natation Dominique Cartan, on court dans l’eau et on saute dans les vagues pendant une petite heure. C’est radicalement efficace pour retrouver la forme et la ligne. Et c’est gratuit. Ici pas de bassin de nage ou de toboggans aquatiques. La piscine est en face, à perte de vue C’est la Méditerranée. Et pas de criantes animations ou de karaoké qui foisonnent dans le cœur palpitant du Marseillan-Plage touristique. Mais des séquences de relaxation et de pique-niques organisées ou encouragées le soir sur la plage, voire des moments de méditations sous les étoiles. Avec parfois des guitaristes qui surgissent pour rendre l’instant inoubliable lorsque le soir orangé enveloppe Beauregard, le bien nommé. Nature et bohème.

Camping Beauregard-plage à Marseillan-Plage - © Christian GOUTORBE

Camping le Beauregard***. 250, chemin de l’Airette à Marseillan-Plage (34340). 04 67 77 15 45. Emplacement nu : de 22 à 69 €. Emplacement bohème quartier "Dune" de 90 à 260 € la nuitée.

Camping-beauregard-plage.com

Nîmes : L'Unesco se passionne pour la Maison Carrée.

Dans un cadre urbain, historique préservé et embelli de Nîmes, la Maison Carrée a rejoint les merveilles du monde au patrimoine de l' Unesco. En dix minutes montre en main. Au nom de la beauté du temple de la Pax Romana de Rome.

Depuis la grande terrasse suspendue du Carré d’Art Jean Bousquet, les passionnés de tarot du vendredi après-midi et les lycéennes qui peaufinent leur dissertation de philosophie ont désormais une vue plongeante sur une des merveilles du monde : La Maison Carrée, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. L’affaire s’est nouée lundi soir, le 18 septembre 2023 à Riyad en Arabie Saoudite. Il s’agissait de la 45e session élargie de l’organisme qui rassemble les ambassadeurs Unesco de 21 pays dont la France, l’Argentine, la Belgique, la Russie, la Grèce, Tunisie… Pour concourir et surtout remporter cette inscription, une première fois ajournée en 2018, les équipes de la mairie de Nîmes ont travaillé d’arrache-pied pour fournir un dossier complet, irréprochable, inattaquable. La candidature s’appuie sur un monument rare, dans un état de conservation exceptionnel, parfait et totalement réhabilité entre 2006 et 2010 au prix d’un investissement considérable de 4,5 M€.

«Nous avons aussi soigné le cône de visibilité de l’édifice en dégageant la rue Auguste, devenue piétonne en juin dernier pour que justement le point de vue sur la Maison carrée soit parfait. Nous travaillons sur ce classement depuis vingt ans. Ce qui signifie beaucoup de travaux engagés dans le périmètre protégé et sauvegardé depuis 2001 » détaille Mary Bourgade, l’élue passionnée et infatigable en charge de ce dossier depuis le point de départ d'un rêve d’Unesco. Au fil, du temps et des approches, les porteurs du projet se sont familiarisés avec les usages et les coutumes diplomatiques en cours dans les grands établissements internationaux. Les « nîmois » ont notamment œuvré pour que ce dossier soit défendu et co-porté par les juges eux-mêmes, c’est-à-dire les ambassadeurs des 21 pays siégeant au comité. La mairie de Nîmes les a invité en juin dernier à découvrir pendant trois jours ce temple magnifique, cette trace ultime de la Pax Romana en province de Nemausus directement inspirée du Panthéon de Rome.

La romanité de Nîmes

Ces mêmes ambassadeurs ont pu aussi de frotter à la romanité de la ville, ces vestiges historiques omniprésents, les arènes bien sûr, le temple de Diane, la porte de France. Les arènes, sont en cours de restauration complète des soixante travées d’ici 2036. Et juste en face ? Le musée de la Romanité, architecture moderne imaginée par Elisabeth de Portzamparc, inauguré en 2018 et qui déjà se fond dans le paysage urbain autour des arènes. En 2018, lors de l’examen d’une première candidature, sur le centre historique de Nîmes, cette proximité entre les hardiesses de l’architecture et l’amphithéâtre, avait fait tiquer les experts de l’ Icomos, l’organisme de certification de l’ Unesco qui avait finalement ajourné l’inscription. Cinq ans plus tard, le scénario de l’examen de la candidature nîmoise, n’a plus rien à voir. Point d’animosité et encore moins de difficultés soulevées. Le rapport d’experte de l’ Icomos est favorable et très positif. L’ambassadeur de l’émirat d’Oman est le seul à prendre la parole en session pour appuyer la candidature « que j’ai eu le bonheur de découvrir par moi-même ». En dix minutes, l’inscription est acquise sans aucun amendement. Ainsi donc, la Maison Carrée édifiée à partir de l’an 1 avant Jésus Christ sur le forum de Nemausus cité des celtes et des gaulois ralliés à Rome, est-il entré dans l’histoire. C'est la cinquante-et-unième inscription pour la France. « Nous serons dignes de la confiance que vous nous accordez » a réagi sur place Jean Paul Fournier, le maire ému aux larmes après vingt ans de parcours du combattant jusqu’au Graal. « Cette inscription c’est la reconnaissance d’une politique urbaine à dimension humaine » a ajouté le maire qui tourne ainsi une page majuscule de l’histoire de Nîmes.

« Forcément, le label Unesco c’est un fléchage formidable. C’est une garantie de qualité. Il existe dans le monde des touristes qui ne visitent que des sites catalogués par l’Unesco. Et nous attendons une significative augmentation de la fréquentation touristique » explique un acteur du tourisme nîmois qui prévoit déjà deux nouveaux hôtels à venir pour 2025 ( quatre et cinq étoiles) dans le sillage du Musée qui a déjà enregistré 770 000 visiteurs. En 2018, ledit musée, modernité sublimée par Elisabeth de Portzamparc avait fait tiquer es experts de l’Icomos. Pensez-donc cette nouvelle architecture dans le sillage immédiat des Arènes ! Aujourd’hui, ledit musée s’est fondu dans le paysage en bel harmonie avec les arènes, dont il partage les couleurs mordorées les soirs d’orage.

Des visiteurs érudits et cultivés

« La ville, notre ville, va ainsi pouvoir mieux rayonner à l’étranger auprès d’une clientèle érudite et cultivée à la recherche d’hospitalité de luxe, que nous sommes capables de leur offrir à l’Imperator » se félicite Jean Bernard Falco, du groupe hôtelier Maison Albar, l’heureux propriétaire avec son épouse Céline, du mythique palace nîmois totalement refait au prix d’un investissement considérable de 25 M€. Ainsi parfaitement équipée avec son coeur de cité restauré, la ville de Nîmes rejoint les merveilles du monde.

Djerba : sa richesse historique la propulse au firmament de l'Unesco

Djerba : « Témoignage d’un mode d’occupation d’un territoire insulaire » : c’est finalement ce qui a convaincu les experts et les ambassadeurs à l’Unesco d’inscrire cette île-destination au patrimoine mondial.

Derrière les plages, les hôtels de luxe ou de semi-luxe, les centres aquatiques et les buffets à volonté qui aimantent les touristes européens transportés en low-cost, voici donc, un territoire unique de peuplement historique, riche d’un patrimoine insuffisamment reconnu. Ici, sur cette île du sud-est de la Tunisie, les phéniciens, les ottomans, les juifs, les chrétiens, les musulmans se sont installés pour façonner le paysage et les sites de peuplement remarquables, aujourd'hui remarqués.

C’est la partie centrale de l’Ile qui est concernée par le périmètre comprenant sept zones présentant des habitats traditionnels djerbiens qui ont servi d’abri pendant des siècles et des siècles aux différentes populations réfugiées dans cette île battue par les vents en hiver. Le périmètre comprend notamment le quartier ancien et typique de la cité-capitale Houmt-Souk, la ville densément peuplée de Hara Sghira ainsi que cinq sites d’occupation suburbains (Temlel, Khazroun, Sedghiène, Guechéine, Mejmej). Les zones rurales concernées sont situées au centre de l’île et forment un croissant qui traduit l’extension de la fertilité du sol et du sous-sol (présence d’une nappe phréatique douce). Ce croissant prend naissance du côté ouest depuis le plateau de Mejmej et Oued Zebib dit « Dhahrat Adloun » pour finir dans la zone orientale de l’Île à Temlel au sud de la ville de Midoun en passant par les terres agricoles de la Hara et son environnement immédiat, Sedghiène, Guechéine et Khazroun.

24 édifices remarquables.

Sur la carte de la candidature, on trouve 24 monuments que l’on peut considérer comme remarquable : 22 mosquées, la synagogue La Ghriba et l’Église Saint Nicolas. Lors de la session élargie de l’Unesco à Riyad, le dossier présenté par Djerba a été abondamment discuté. L’Égypte a déposé un amendement pour modifier la carte de la candidature. Cette modification a été relayée par plusieurs pays membres. Et les ambassadeurs se sont finalement entendus pour accorder l’inscription espérées depuis des années. « L’inscription de Djerba sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO apporte sans conteste une notoriété et une valeur ajoutée à l’île, un atout important qui aura un impact positif aussi bien sur le tourisme tunisien que sur la population locale notamment la jeune génération » explique dans un communiqué l’Association pour la Sauvegarde de l’Ile de Djerba « ASSIDJE ».

Les menzels, un habitat historique

Le mode djerbien de peuplement et d’habitation, on peut parfois le retrouver en source d’inspiration urbanistique pour certains « spots touristiques ». C’est par exemple le cas des constructions de type Menzels traditionnels typiquement djerbien, choisies pour loger les vacanciers au Royal Karthago installé près de Midoune. De nombreux employés des établissements de vacances de la frange littorale sont issus de la population locale, contrairement aux autres grands spots comme Hammamet ou Monastir où le brassage sociologique des salariés est beaucoup plus important. Gageons que cette consécration à l’Unesco mettra en curiosité les vacanciers pour découvrir la Djerba authentique.